À travers une pratique artistique qui emprunte des gestes à la sculpture traditionnelle, je cherche ironiquement à m’exprimer par l’articulation de mes expositions davantage que par la fabrication d’objets. Des actions telles que découper, assembler, redistribuer la matière et reproduire des formes, sont donc appliquées directement sur les espaces et les personnes qui y circulent pour concevoir mes installations. L’objet, le lieu et le regardeur sont littéralement considérés comme des matériaux pouvant être manipulés et redistribués au même titre que du bois, de la pierre et du plâtre, tandis que leur transformation vise toujours à affirmer l’influence du contexte d’observation sur la signification des choses. Selon les circonstances, ceux-ci interchangent leur rôle, entre en symbiose, s’imbriquent l’un dans l’autre ou se positionnent de manière inattendue afin de produire une sorte de caricature des mécanismes de la perception.